Le Niger est le dernier pays en date à avoir rejoint l'Initiative pour la Finance de la Biodiversité du PNUD (BIOFIN), devenant, grâce au soutien du gouvernement de Belgique, le 41e pays de ce programme mondial. Au cours des deux prochaines années, les équipes de BIOFIN-Niger mesureront combien le Niger investit actuellement dans la conservation et l'utilisation durable de sa biodiversité, évalueront les besoins en financement et élaboreront un plan de financement de la biodiversité afin d’identifier les 10 à 15 solutions de financement les plus prometteuses pour le financement de la préservation de la biodiversité du pays. Toutes ces activités seront conduites en coopération avec le Secrétariat exécutif du Conseil national de l'environnement pour le développement durable (CNEDD) du Niger et le programme Capacités pour la biodiversité et le développement durable (CEBioS) de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.
BIOFIN soutiendra la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d'action nationaux pour la biodiversité (SPANB) et du Plan national de développement économique et social (PDES 2017-2021) qui ciblent la gestion durable des terres, de l'eau et de la diversité biologique. En effet, BIOFIN-Niger permettra de définir des cibles chiffrées et budgétisées pour ces stratégies, prioriser les actions et renforcer le cadre de résultats afin d’atteindre ces objectifs. « Nous sommes ravis d'accueillir le Niger au sein de BIOFIN », a déclaré Onno van den Heuvel, Directeur mondial de BIOFIN. « Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et les partenaires du pays pour définir et proposer des solutions de financement pour la biodiversité qui profitent à la fois à la nature et aux populations. »
La biodiversité jouant un rôle clé dans plusieurs secteurs du pays, le plan de financement de la biodiversité et la mise en œuvre de solutions de financement bénéficieront à plusieurs autres stratégies nationales comme, entre autres, l'Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens), l'Initiative de la Grande Muraille Verte et le Plan National pour l'Environnement pour un développement durable.
Focus sur le Niger
État aride au bord du désert du Sahara, le Niger est une nation subsaharienne enclavée, où l'économie se concentre principalement sur les cultures de subsistance et l'élevage.
Il existe trois aires protégées, le Parc National du W, les Réserves Naturelles de l'Aïr et du Ténéré, qui sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le parc national du W abrite le complexe W-Arly-Pendjari, qui est le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Les régions de Termit et de Tin Toumma au Niger sont parmi les régions les plus importantes du Sahara en termes de faune sauvage et est le dernier bastion régional pour une série d'espèces désertiques menacées. Ils abritent l'une des communautés biologiques les plus diverses du Sahara, y compris certaines des espèces désertiques les plus rares au monde, contenant par exemple, l'une des dernières populations sauvages de l'addax et de la gazelle dama en danger critique d'extinction, le guépard saharien et le mouflon de Barbarie. Ce sont les seuls endroits connus sur terre où toutes ces espèces peuvent encore être trouvées au même endroit. Les autres zones clefs pour la biodiversité incluent entre autres, la cascade de Timia et le fleuve Niger au sud-ouest.
Le Niger abrite plus de 1400 espèces végétales, environ 130 espèces de mammifères et plus de 150 reptiles et amphibiens. L'avifaune du Niger comprend 528 oiseaux dont 15 sont menacés au niveau mondial. L'espèce d'antilope la plus menacée, la gazelle dama, est devenue un symbole national. Dans la nature, les gazelles dama sont estimées à moins de 300 et classées sur la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN comme étant en danger critique d'extinction.
Le désert du Sahara couvre environ 65% du Niger. Les conditions désertiques difficiles entravent la survie de la plupart de ces espèces indigènes. Au cours des dernières décennies, le Niger a connu un niveau accéléré de dégradation de la biodiversité.
Environ 21 millions d'acres, soit environ 6 % de la superficie terrestre du Niger, sont protégés, mais le braconnage et la perte d'habitat pèsent lourdement sur la faune du pays. Les principales menaces sont la surexploitation des ressources et les facteurs anthropiques.
On estime que plus de 70 aires protégées (AP) au Niger ont perdu des portions substantielles de leur diversité biologique. Les aires protégées au Niger sont généralement entravées par des ressources limitées.
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